Le chat est un mammifère carnivore félidé. Cette famille regroupe nos chers chats de compagnie, les chats des rues mais aussi les félins sauvages des savanes africaines, forêts asiatiques ou massifs montagneux enneigés.

Contrairement aux chiens habitués à vivre en meute, les chats en liberté rencontrent assez peu leurs congénères. Ils habitent d’ailleurs bien souvent au sein de nos familles sans sortir de leur environnement. Aussi, ils sont plutôt sensibles aux maladies contagieuses, et il faut leur assurer une protection vaccinale maximale s’ils doivent sortir dehors et rencontrer ou se battre avec d’autres chats, ou s’ils vivent en compagnie de congénères dans une chatterie ou un refuge par exemple.
Lorsque vous décidez d’adopter un compagnon, l’essentiel est de vous assurer de la bonne santé de celui-ci que vous le preniez dans une SPA ou chez un éleveur connu et reconnu. Ces précautions vous éviteront les déboires et les chagrins et vous permettront de vivre des années de bonheur avec votre chat.
Combat de chats
Source : Wikipédia – Auteur : MagAloche

Les maladies infectieuses virales

Pour la plupart des maladies virales, il existe les tests sanguins (FeLV-FIV-Coronavirus etc…), certaines de ces maladies sont guérissables par antibiothérapie, parfois lourde, mais d’autres une fois contractées et déclarées c’est le décès du chat qui est la seule issue. Les vaccinations sont une protection essentielle lorsque celle-ci existe. Une liste de ces maladies infectieuses :

  • Typhus : maladie contagieuse par contact. Vaccination à partir de 2 mois, rappel à 3 mois et au besoin 1 autre à 4 mois.
  • Herpès Virus : infection des toutes les voies respiratoires supérieures. Vaccin indispensable.
  • Calicivirus : infection des voies respiratoires avec ulcérations dans les cavités buccales, ulcère de la cornée. Vaccination à 2 mois et rappel à 3 mois.
  • Chlamydiose : conjonctivite se transmettant par les larmes se soignant aisément. Vaccination selon le milieu et le mode de vie du chat.
  • BordetellaBronchiseptica : appelée aussi « toux du chenil » très contagieuse nécessitant un traitement lourd d’attaque.
  • Panleucopénie Féline : provoquée par le parvovirus FPV, virus très résistant qui se transmet par voie fécalo-orale, chaussures et vêtements contaminés. Provoque diarrhées, anémie, déficit immunitaire, avortement. Vaccination.
  • FIV : appelé à tort « sida du chat » se transmet au cours de bagarre (morsure, griffure). Un chat peut être positif toute sa vie et ne jamais déclarer la maladie qui elle n’est pas guérissable. Stérilisation d’office pour éviter le stress. Pas de vaccin. Vice rédhibitoire.
  • Leucose féline : le virus FeLV provoque une immunodépression, une anémie et se transmet par la salive (léchage entre chats), les fèces, les secrétions nasales et le lait maternel lorsque la mère des chatons est infectée par le FeLV. Ce virus provoque des avortements, chatons morts-nés. Le vaccin (Virus atténué ou géni génétique) est impératif à associer à ceux mentionnés plus haut. Vice rédhibitoire.
  • Rage : zoonose mortelle transmissible à l’homme (morsure) pratiquement éradiquée de l’Europe grâce à la vaccination des animaux sauvages (renard notamment). Vaccin obligatoire pour tous passages aux frontières (21 jours avant de sortir du territoire). Importations non déclarées d’animaux en provenance de l’Afrique très risquées.
  • PIF : péritonite infectieuse féline due à un coronavirus (FCoV) présente dans les fortes concentrations félines (refuges, gros élevages). Touche les jeunes suite à un stress (sevrage, vente, adoption, accident, castration précoce).Déclarée (2 types : humide ou sèche) elle est irréversible et le chat meurt. Il n’y a pas encore de vaccin. Vice rédhibitoire avant le 22è jour.

Ces maladies infectieuses peuvent être évitées par une hygiène simple dont le principe est inspiré de l’hygiène hospitalière de base : lavage, désinfection, rinçage. Laver les sols avec une eau chaude à laquelle on ajoute du savon noir liquide, désinfection avec de l’eau avec 1/35è d’eau de javel et rinçage. Certains désinfectants sont sans javel (les chats sont excités par le chlore). Pour les arbres à chat, faire un nettoyage à la vapeur avec la buse au plus proche (<4 cm) lentement. Dans une chatterie aller de l‘espace le plus propre (nurserie) vers le plus sale (quarantaine). Mettre des sur-chaussures. Ne pas introduire d’étrangers dans l’espace nurserie et des chatons en cours de sevrage et non vaccinés. Mais aussi il ne faut pas hésiter à doucher votre chat, à l’habituer dès son plus jeune âge (dès 7 semaines) et à continuer toute sa vie. En le lavant, surtout pour les chats à poils longs ou mi-longs vous débarrassez sa fourrure des microbes, des virus et autres agents pathogènes.
Tique
source : Wikipédia – Auteur : Uberprutser

Les maladies d’origine génétiques

Les maladies dites génétiques sont à présent pour la plupart détectées par ADN. Ces tests sont réalisés par les éleveurs responsables. D’ailleurs dans un proche avenir ces tests seront mentionnés sur les pédigrées des chats de race reproducteurs, donc ce sera aussi une garantie que le chaton ne risque pas de déclarer le problème :

  • PKD (polykystose rénale génétique) : gène dominant ce qui veut dire que les deux parents négatifs ne donneront que des chatons négatifs. Touche surtout les Persans, Exotics et toutes les races qui ont ces deux races dans leur lignée. Pathologie qui a pratiquement disparu grâce au sérieux des éleveurs. Certains chats peuvent vivre très vieux sans voir la destruction du parenchyme rénal qui est la manifestation de ce gène. Il existe un gène muté et le test est en passe d’être validé.
  • HCM (Myocardiopathie hypertrophique) : touche le muscle cardiaque ; pathologie qui est décelable par auscultation et par échographie. Elle touche essentiellement le Maine-Coon et le Ragdoll. Le chat doit vivre dans un environnement calme. Les reproducteurs doivent être testés par ADN afin d’éradiquer cette pathologie, et leur pool génétique est important et varié.
  • Amyloïdiose rénale : maladie qui touche les reins et le foie et concerne les Abyssins, Somalis, Siamois.
  • PK-def : gène à mutation autosomale et récessive (déficience en Pyruvate Kinase) provoquant anémie et donc faiblesse par épisodes et une grosse rate. Touche certaines races de chiens, les Abyssins et Somalis. Les animaux peuvent vivre longtemps.
  • GSD4 : glycogénose type 4 qui concerne les Chats des Forêts Norvégiennes ou Norvégiens. C’est une maladie mortelle touchant surtout les chatons. Tous les éleveurs sérieux ont fait tester leurs reproducteurs d’autant que cette race est bien représentée au niveau mondial.
  • HK et GM2 : maladie récessive se manifestant par une hypokaliémie (non assimilation du potassium) provoquant une faiblesse musculaire localisée ou généralisée. Elle touche essentiellement les Burmeses, et donc les races dérivées (Burmilla etc…). Les chats peuvent être porteurs sains, atteints ou négatifs. Le test est récent et permettra la survie de ces races confidentielles.

Les parasites et mycoses

Parasites externes

La plupart de ces parasites peuvent toucher plusieurs variétés : chiens, chats, lapins, furets, vaches, chevaux…. Mais aussi l’homme (puces, tiques, aoûtats, cheylétielles, dermatophytes). On distingue :

  • Puces : pour les parasites le plus commun est la puce. Elles sont décelables par les crottes qui se retrouvent sur le coussin du chat et entre ses poils; elles peuvent provoquer des alopécies. Elles restent sur l’hôte et passent peu d’un animal à l’autre. Traiter le chat, l’environnement et passer l’aspirateur pour enlever les œufs, les cocons (résistants aux insecticides) et les larves.
  • Gales des oreilles : dues à un carien microscopique, l’Otodecte. L’otocariose est douloureuse et génératrice de prurit; le chat se gratte derrière les oreilles notamment. Ces acariens se retrouvent sur tout le pelage. Traitement approprié à appliquer dès diagnostic posé.
  • Cheylétiellose ou pseudo- galle: acariose cutanée très prurigineuse dont l’agent est difficile à éliminer. Les premiers signes sont souvent détectés chez le propriétaire par une suite de boutons très prurigineux ! Chez l’animal par un squamosis de la tête et du cou et dorso- lombaire. Insecticides ciblés, traitement des locaux par foggeret nettoyage de l’environnement à l’aspirateur et vapeur.
  • Aoûtats : petite araignée dont les piqures sont très prurigineuses ; ne concernent que les chats qui vont dans les jardins (en été).
  • Tiques : ne concernent que les chats qui sortent. Bien inspecter le chat surtout dans les zones où la peau est fine (ventre, intérieur des cuisses, cou…).

Site fiable : http://www.esccap.org (guidelines : français)

Parasites internes

Les parasites internes sont souvent répandus chez les chiens, mais aussi les chats qui sortent à l’extérieur. Une vermifugation efficace permet de s’en affranchir. On peut distinguer :
Ascaris : c’est un ver parasite intestinal, le TOXOCARA CATI, le plus courant chez les chats, qui peut migrer vers les poumons, qui se transmet par ingestion des œufs larvés. Il faut vermifuger à titre préventif votre chat régulièrement (4 fois par an au changement de saison, et avant les vaccins) avec un vermifuge conseillé par votre vétérinaire. Il est préconisé de changer de molécule (2 à 3) à chacune de ces actions.
Ténia : vers plat (Diphylidiumcaninum), se transmettant à l’homme, transmis par la mère si elle n’a pas été vermifugée, mais aussi par les puces. Le chat bien vermifugé régulièrement par un vermifuge à large spectre n’est pas infesté par le ténia.
Ankylostome : petit ver rond qui prolifère dans le tube digestif, provoque une anémie ferreuse. Il est extrêmement rare chez les animaux qui vivent hors des zones polluées (égouts etc..). Touche les hommes dans les pays sous-développés.
Giardia Lamblia : la Giardiose ou Giardiase est une zoonose inter transmissible (chiens, chats, hommes) dont les kystes microscopiques se transmettent par contacts surtout en collectivité (crèches, écoles, maisons de retraite) chez les hommes, mais par l’eau chez les chiens (étangs, mares, lacs) si ceux-ci y ont accès. Les sujets en bonne santé sont porteurs sains mais transmettent le parasite. Chez les faibles les kystes se libèrent dans l’intestin provoquant diarrhées opiniâtres, malodorantes, ballonnement. Traitement long si le parasite est détecté trop tardivement (lésions des parois intestinales). Résiste à l’eau de Javel, utiliser les produits ménagers à base d’ammoniums quaternaires pour nettoyer les sols, les semelles des chaussures, bacs de propreté, les gamelles. L’hygiène des mains est primordiale de même que le lavage de l’animal suspecté.

Dermatophytes

  • Teigne : L’agent le plus répandu est le MicrosporumCanis. Il peut toucher tous les individus vivant sous le même toit (humains, animaux) quelque- soit l’âge. Votre chat peut être porteur sain et le passage d’une lampe de WOOD, préalablement bien chauffée, sur sa fourrure peut permettre de détecter la présence de ce champignon. Elle se présente par une alopécie par plaques, des squames arrondis (style brulure de cigarette). Le traitement est multiple : local par shampoing et lotion, par voie orale (lotion ou comprimés) et environnemental (antifongique pour les sols, murs etc.) Tout ce qui ne peut pas être désinfecté doit être brulé. Les chats adorent grimper et dormir en hauteur. Avoir des arbres à chat dont les éléments sont lavables à haute température est une priorité : coussins pouvant être lavés à 60°, socle pouvant être traités par vaporisation et par la vapeur, etc… Il existe des fabricants spécialisés que vous trouvez généralement sur internet ou dans les grandes expositions félines.

En conclusion

Adopter un chat de race en bonne santé c’est d’abord bien choisir l’élevage d’où il provient. Il est fortement conseillé de le visiter, de voir les parents et d’exiger les résultats des tests de dépistages de maladies génétiques. La commission Santé et Bien-être du chat fixe à 4 mois l’âge à partir duquel la protection vaccinale du chaton est atteinte, ce qui correspond à l’âge minimum des chatons dans nos expositions.

  • Faire stériliser votre chat dès 7 mois, c’est l’empêcher de fuguer pour rechercher un partenaire, avec les risques de tomber malade ou de se faire écraser par une voiture.
  • Une bonne hygiène est fondamentale : nettoyage du bac de litière nettoyé plusieurs fois par jour, désinfecté chaque semaine avec de l’eau de javel (0,40% de dilution) par trempage
  • Le chat à poils longs peut être douché 1 fois par mois, et chez certaines races (Persans, Birmans) les éleveurs les habituent au toilettage (lavage, séchage, brossage) dès l’âge de 7 semaines. Il aura une fourrure propre et soyeuse et évitera ainsi d’ingérer des poils en se léchant, minimisant la constitution des boules de poils dans l’estomac.
  • Bien sûr l’alimentation a aussi son importance, la qualité est un gage de longévité. L’éleveur vous donnera des conseils car il connait les produits alimentaires les mieux adaptés à sa race de prédilection, de même que votre vétérinaire qui vous guidera dans toutes les étapes de la vie de votre chat qui peut atteindre 15, 17 ans voire plus en ce qui concerne certaines races.

Sources :
.Conférences de l’ENVA, Laboratoire MERIAL en 2013-
.sites Catnisweb
.site GENINDEX
.site Européan ABCD

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